Comparaison de la force de préhension et de la force d’extension des jambes dans la détermination de la vitesse de marche lente chez les personnes âgées

M.S. Fragala, D.E. Alley, M.D. Shardell, T.B. Harris, R.R. McLean, D.P. Kiel, P.M. Cawthon, T.T.L. Dam, L. Ferrucci, J.M. Guralnik, S.B. Kritchevsky, M.T. Vassileva, V. Gudnason, G. Eiriksdottir, A. Koster, A. Newman, K. Siggeirsdottir, S. Satterfield, S.A. Studenski, A.M. Kenny

J Am Geriatr Soc.2016;64:144–150

Le but de cette étude était de comparer la puissance de la force de préhension à celle de la force d’extension des jambes pour déterminer la marche lente.

À cette fin, la force des jambes, la force de préhension et la vitesse de marche de 6 766 hommes et femmes, âgés de 67 à 93 ans, ont été mesurés. Les valeurs admissibles pour la force associées à une vitesse de marche lente ont été définies à l’aide d’ analyses par arbre de régression et par classification, et comparés à l’aide de modèles classiques de régression des moindres carrés.

Les valeurs admissibles de la force des extrémités inférieures associées à la vitesse de marche lente ont été de 154,6 N-m chez les hommes et de 89,9 N-m chez les femmes pour la force isométrique d’extension des jambes, et de 94,5 N-m chez les hommes et de 62,3 N-m chez les femmes pour la force isocinétique d’extension des jambes. La faiblesse définie selon la force de préhension (rapports de risque [RR] = 1,99 à 4,33 ; statistique C = 0,53 à 0,67) ou la force des jambes (RR = 2,52 à 5,77 ; statistique C = 0,61 à 0,66) a été étroitement liée à la probabilité de vitesse de marche lente. La force des extrémités inférieures a contribué de 1 % à 16 % de la variance et la force de préhension de 3 % à 17 % de la variance dans la détermination de la vitesse de marche en fonction du sexe et du mode d’évaluation de la force.

 

Comment: La force de préhension peut représenter une mesure adéquate de détermination de la fonction physique dans le cadre clinique. Ces données soutiennent la sélection de la force de préhension comme mesure de la force dans l’élaboration d’une définition clinique de la sarcopénie. La force d’extension des jambes n’est qu’un indicateur légèrement meilleur de la vitesse de marche lente. Ainsi, les résultats soutiennent la réalisation d’une évaluation préliminaire de la force à l’aide du dynamomètre de force de préhension, même si des mesures plus complexes de la force des muscles des extrémités inférieures peuvent être utilisées pour les tests de suivi. Par ailleurs, les mesures de la marche étant relativement faciles à effectuer en cabinet, et les mesures de la force n’expliquant qu’un petit pourcentage de la variance de la vitesse de la marche, il peut être plus utile de mesurer la vitesse de la marche directement. Une vitesse de marche lente pourrait alors entraîner une recherche des causes responsables telles que la faiblesse musculaire. Toutefois, ces résultats seront utiles au développement de critères de diagnostic de concertation pour la sarcopénie d’une perspective musculaire spécifique.